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Projet Sankofa 2.0

Ce projet au Ghana vise à améliorer les moyens de subsistance des cultivateurs de cacao. Il les aidera également à s'adapter au changement climatique. Le projet contribue à l'atténuation du changement climatique grâce à des méthodes agricoles agroforestières dynamiques et axées sur l'alimentation, qui sont largement considérées comme les meilleures pratiques.

Quel est l'objectif principal du projet ?

L'objectif principal du projet est de permettre à 3 500 ménages d'agriculteurs de créer des moyens de subsistance durables en appliquant des méthodes de production agroforestière sur plus de 1 100 hectares de terres.

Le projet Sankofa 2.0, dit "paysage", s'appuie sur un cycle de projet précédent. Il démarrera des activités dans trois districts municipaux et aidera les agriculteurs d'une coopérative à mettre en œuvre des systèmes agroforestiers dynamiques et alimentaires. Ces approches agricoles sont considérées comme les meilleures pratiques.   

Avec un large éventail de partenaires et de parties prenantes allant bien au-delà de ce projet paysager, le projet créera les conditions pour que le cacao cultivé dans des systèmes agroforestiers dynamiques soit cultivé à grande échelle au Ghana. Cela améliorera les revenus des agriculteurs et contribuera à atténuer le changement climatique.

Site du projet
Ghana
Durée
2023-2026
Nombre de bénéficiaires
3 500 ménages d'agriculteurs
Mis en œuvre par
HALBA (Coop)
Partenaires du project
International Trade Center (ITC), Fairtrade Africa, Kuapa Kokoo Cooperative, WWF Switzerland, Ecotop Suisse, Nature and Development Foundation (NDF), South Pole
Autres partenaires
Cocoa Research Institute of Ghana (CRIG), Ghana Cocoa Board (COCOBOD)
Budget
Total: 8,6 millions de francs, contribution du SECO: CHF 1,2 million

Comment le projet contribuera-t-il à la production durable de cacao ?

En ce qui concerne le revenu de subsistance, Sankofa 2.0 augmente les revenus des agriculteurs grâce à des stratégies de commerce équitable, en s'attaquant à la pauvreté (objectif de développement durable, ODD 1) et à la faim (ODD 2), et en contribuant à la croissance économique (ODD 8). Le projet s'intéresse en particulier aux éléments clés des rendements agricoles durables.

Sankofa 2.0 promeut également des pratiques de production de cacao respectueuses du climat. Les systèmes agroforestiers dynamiques luttent contre le changement climatique (ODD 13) par l'accumulation de biomasse, la plantation d'arbres (piégeage du carbone) et la réduction des intrants chimiques (réduction du carbone).

En outre, le projet renforce les systèmes de gestion des coopératives agricoles, conformément au système ghanéen de lutte contre le travail des enfants (Child Labour Monitoring System) et aux normes du commerce équitable (ODD 8).

Quelles activités seront entreprises dans le cadre du projet ?

Au cours du projet, des parcelles basées sur les systèmes d'agroforesterie dynamique et d'agroforesterie alimentaire seront mises en place au niveau du paysage. Cela permettra de séquestrer 75 000 tonnes de CO2 grâce à la plantation d'arbres à bois. Le projet implique une collaboration avec les autorités locales et les syndicats d'agriculteurs. La création d'une plateforme multipartite permet d'impliquer la communauté. Des efforts sont également déployés en matière de numérisation des infrastructures et des services. En ce qui concerne la question du revenu de subsistance, les agriculteurs perçoivent des différentiels de revenu de subsistance issus du commerce équitable.

L'approbation des autorités nationales reste un facteur clé pour parvenir à l'extensibilité. Le projet Sankofa s'aligne parfaitement sur les objectifs du gouvernement et des communautés locales. (Photo : Lucy Tewenewaa, agricultrice principale à Abofrem © Francis Kokoroko)

Le transfert de connaissances sur les pratiques agricoles régénératives est assuré par le Centre d'excellence DAF. Il servira de centre de connaissances pour la formation et la recherche sur l'agroforesterie dynamique. (Photo : © Francis Kokoroko)

Comment les organisations locales sont-elles impliquées dans la planification, la mise en œuvre et la prise de décision du projet ?

Les organisations et autorités locales sont fortement impliquées dans la conception et le pilotage du projet. Une plateforme multipartite sera mise en place.  Elle facilitera la prise de décision et l'interaction entre les organisations locales, les autorités et les parties prenantes du projet.

La collaboration avec le COCOBOD (Ghana Cocoa Board), le CRIG (Cocoa Research Institute of Ghana) et le CHED (Cocoa Health and Extension Division) est également forte, avec des parcelles de démonstration dynamiques d'agroforesterie établies au CRIG pour une comparaison avec les pratiques courantes. L'intérêt des parties prenantes et les plans de mise à l'échelle sont évidents. En outre, un protocole d'accord est en cours d'élaboration, explorant l'intégration de l'agroforesterie dynamique dans le programme national de réhabilitation du cacao.

Quels sont les résultats attendus du projet ?

Premièrement, les résultats attendus du projet sont le renforcement de l'approche agroforestière dynamique.

Deuxièmement, l'amélioration de la résilience et de la biodiversité de l'écosystème ainsi que la capture de 75 000 tonnes de CO2.

Troisièmement, le projet renforcera les moyens de subsistance des agriculteurs grâce à de meilleurs rendements, au commerce équitable et à la diversification des revenus.

Quatrièmement, le projet est engagé avec les autorités locales et collabore avec elles. Cela permet de s'aligner sur les objectifs nationaux et d'assurer la durabilité du projet.

Cinquièmement, la création prévue d'un centre d'excellence DAF offrira une formation à l'agriculture durable. Enfin, les jeunes sont formés à l'agroforesterie. Un mentorat avec des agents de vulgarisation soutient les jeunes. Toutes ces activités auront un impact à long terme.

"L'agroforesterie dynamique renforce la biodiversité, améliore la qualité des sols et atténue le changement climatique."

Raphael Schilling, Chef de projet Développement durable, HALBA

Comment le projet assure-t-il un impact durable au-delà de sa durée ?

L'impact à long terme du projet est assuré par la participation et le soutien des institutions gouvernementales telles que le COCOBOD (Ghana Cocoa Board), le CRIG (Cocoa Research Institute of Ghana) et le CHED (Cocoa Health and Extension Division). Cela augmentera la crédibilité et l'extensibilité de l'approche dynamique de l'agroforesterie au Ghana.

Le transfert de connaissances sur les pratiques agricoles régénératives est assuré par le Centre d'excellence DAF. Il servira de centre de connaissances pour la formation et la recherche sur l'agroforesterie dynamique. Une coopérative agricole locale gérera le centre de formation avec le soutien d'autres parties prenantes. La reproduction et la mise à l'échelle du projet sont également assurées par la documentation de la conception, des processus et des résultats du projet.

Ce projet s'appuie sur un cycle de projets antérieur. Quels enseignements HALBA en a-t-il tirés ?

Tout d'abord, l'appropriation locale du projet est la clé du succès. Le principal bénéficiaire - la coopérative agricole locale - s'approprie fortement le projet et s'engage activement dans sa direction. L'alignement des objectifs du projet sur ceux de la coopérative agricole locale est évident. Son engagement en faveur d'une production durable de cacao et d'une transition vers des méthodes biologiques correspond à la vision du projet Sankofa. Des efforts sont faits pour harmoniser les activités des partenaires avec les initiatives du projet. Par exemple, le paiement au projet Sankofa du différentiel de revenu de vie du commerce équitable de HALBA est un exemple motivant d'alignement.

Deuxièmement, l'approbation des autorités nationales reste un facteur clé pour parvenir à l'extensibilité. Le projet Sankofa s'aligne parfaitement sur les objectifs des gouvernements et des communautés locales. Il complète les objectifs des entités gouvernementales, qui donnent la priorité à la production durable de cacao. En particulier, l'établissement de parcelles agroforestières dynamiques à l'Institut national de recherche sur le cacao (CRIG) introduit une nouvelle dynamique, suscitant l'espoir d'une approbation plus large et d'une mise en œuvre plus étendue.


Les organisations impliquées