Detail

Cacao+Sostenible a promu des modèles commerciaux viables et innovants qui offrent de meilleures conditions aux petits producteurs et productrices et à leurs familles et permettent ainsi une exportation conforme aux exigences de l'industrie chocolatière suisse durable. Ceci a été fait par :

• Mise en relation directe de petit(e)s producteurs et productrices colombien(ne)s respectueux de l'environnement avec des acheteurs et acheteuses durables en Suisse, par le biais de systèmes de certification et de plateformes de traçabilité.
• Offrir aux petit(e)s producteurs et productrices des services efficaces et rentables en matière de gestion, d'assistance technique et de renforcement des capacités dans le domaine de l'agriculture intelligente face au climat et de l'éco-intensification.
• Promouvoir l'accès à des produits et solutions financiers inclusifs adaptés aux caractéristiques et aux besoins des petit(e)s producteurs et productrices de cacao.
• Création d'un système robuste de gestion des connaissances pour un cacao durable.

Le projet a amélioré les conditions de vie de 2 524 petit(e)s producteurs et productrices et de leurs familles. Il a encouragé une agriculture intelligente face au climat et la biodiversité dans les exploitations (459 agriculteurs et agricultrices appliquant des pratiques agricoles intelligentes face au climat), a empêché la déforestation et a encouragé le reboisement.

Le partenaire de projet Colcocoa a intégré 250 exploitations dans son programme de durabilité d'entreprise avec la certification Echar Pa'lante. Le partenaire de projet Pakka a optimisé les processus de récolte et de contrôle de la qualité du cacao avec deux organisations de producteurs et a facilité la certification biologique de 131 producteurs et productrices dans la région de Huila et Tolima.

Ce faisant, le projet a aidé 1 578 petit(e)s exploitant(e)s à se conformer aux exigences du marché suisse du cacao et a augmenté de 1 407 kg les ventes de cacao produit selon les normes volontaires de durabilité.

En raison des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19 et des troubles publics en Colombie, des ateliers et des formations ont été organisés virtuellement et davantage d'outils numériques ont été développés. Au niveau commercial, les restrictions ont entraîné des pénuries dans l'approvisionnement et le transport du cacao, ce qui a nécessité le renforcement de nouvelles capacités au sein des organisations de producteurs. La hausse des prix des intrants a augmenté les coûts de production et les précipitations atypiques dues au phénomène météorologique La Niña ont diminué la productivité. Cela a conduit à un changement de mentalité en faveur d'une production plus diversifiée dans des modèles agroforestiers, d'une réduction des intrants chimiques et d'un intérêt croissant pour l'agriculture biologique et la production d'intrants biologiques locaux.

Silvan Ziegler (directeur adjoint de pays, Colombie), en quoi les approches du projet étaient-elles nouvelles et innovantes ?

Alors que le cacao est considéré comme une culture de paix importante en Colombie et qu'il est largement promu comme une culture de substitution à la coca, la plupart des interventions dans le secteur ne sont pas correctement orientées vers le marché. En outre, la qualité et la production durable sont peu récompensées. Ce projet a permis de tirer parti des innovations et des technologies du secteur privé tout en créant des relations commerciales à long terme. Ce projet a contribué à promouvoir les innovations et les technologies du secteur privé tout en créant des relations commerciales à long terme. Cela s'est fait grâce au partage des connaissances et des expériences et à l'apprentissage mutuel entre les partenaires, et en alignant les efforts sur le même objectif et en plaçant au centre les préférences des consommateurs et la qualité de vie des familles de producteurs.

Qu'a appris Swisscontact dans le cadre de ce projet ?

Parmi les principaux enseignements tirés, nous soulignons l'intégration de la communication numérique et des nouvelles technologies dans les processus et la nécessité de combler le fossé technologique avec les communautés rurales en Colombie. Cela s'est avéré crucial dans un contexte de restriction des déplacements en raison de la pandémie de Covid-19 et des troubles politiques. Tous les partenaires du consortium ont pu atténuer ces difficultés en transférant des compétences techniques et de gestion aux partenaires locaux. Le fait d'avoir une équipe technique habilitée dans les communautés et au sein des organisations de producteurs a facilité leur appropriation et leur autonomisation économique et a permis de soulager grandement la continuité du projet.

Que recommandez-vous aux autres acteurs qui mettent en œuvre des projets similaires ?

Encourager les producteurs et productrices et les organisations de producteurs à réaliser leurs propres processus de croissance technique sur la base des activités du projet a été une stratégie gagnante qui a été appréciée par eux. Il a été perçu que, de cette façon, l'appropriation des contenus, des outils et des ressources fournis étaient mieux compris et possédés par les participants, réduisant des pratiques telles que la vente et l'échange des services, que nous avons vu dans d'autres projets. Nous avons également appris que les jeunes peuvent être un facteur important pour apporter de nouvelles technologies et innovations aux producteurs et productrices et aider à combler le fossé générationnel.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Nos partenaires du secteur privé continuent de s'approvisionner en cacao dans les zones de projet et soutiennent les organisations de producteurs. Pendant ce temps, Swisscontact cherche des solutions qui vont au-delà des chaînes d'approvisionnement individuelles de production certifiée et vérifiée. Dans une prochaine étape, nous allons intensifier les efforts en cours et développer deux projets pilotes pour des paysages d'approvisionnement durable impliquant tous les acteurs locaux. Ensemble, nous relèverons les défis tels que la déforestation, la perte de biodiversité et le développement rural au niveau régional. Des mesures de diversification des revenus sont adoptées à l'intérieur et à l'extérieur des exploitations agricoles, et les cultivateurs et cultivatrices de cacao sont davantage impliqués dans la prise de décision. Cela devrait permettre d'augmenter leurs revenus et de les rendre plus résistants aux fluctuations du marché et au changement climatique.

Comment s'assurer que le projet n'a pas seulement des effets à court terme, mais aussi à long terme ?

Pakka et Colcocoa sont déterminés à investir dans l'amélioration de la protection, la restauration et la réhabilitation des forêts et des écosystèmes. Ils ont des plans d'investissement à long terme et continuent à s'approvisionner en cacao durable en Colombie. Toutes deux ont établi des partenariats durables, impliquant les producteurs, les négociant(e)s, les transformateurs et les détaillants. Pakka a cofondé Equiori, le premier producteur de chocolat certifié biologique en Colombie, qui a connu une croissance de 100 % l'année dernière. Colcocoa établit des relations directes à long terme avec les producteurs et productrices grâce à son programme de normes volontaires "Echar Pa'lante", vérifié par CERES International.

Description du projet sur le site de Swisscontact